Qu'est-ce qu'une mission de sécurité civile ?

La sécu­rité civile est l’en­semble des moyens mis en œuvre par l’État pour proté­ger sa popu­la­tion. Elle regroupe la préven­tion des risques de toute nature, l’in­for­ma­tion et l’alerte des popu­la­tions ainsi que la protec­tion des personnes, des biens et de l’en­vi­ron­ne­ment contre les acci­dents, les sinistres et les catas­trophes. Son action s’ins­crit dans la prépa­ra­tion et la mise en œuvre de mesures et de moyens appro­priés rele­vant de l’État, des collec­ti­vi­tés terri­to­riales et des autres personnes publiques ou privées. C’est un service public faisant inter­ve­nir un nombre impor­tant d’ac­teurs, dont des asso­cia­tions agréées telles que la SNSM.

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En plus des surveillances des plages et des sauvetages en mer, la SNSM remplie d'autres missions de sécurité civile.

La SNSM est une asso­cia­tion agréée de sécu­rité civile. À ce titre, elle peut être mobi­li­sée par les auto­ri­tés pour prendre part aux opéra­tions de secours et de soutien aux popu­la­tions sinis­trées. Elle est égale­ment en mesure d’en­ca­drer les béné­voles parti­ci­pant aux actions de soutien aux personnes et de concou­rir à la sécu­rité des personnes lors de rassem­ble­ments et mani­fes­ta­tions (dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours). Par exemple, lors de la pandé­mie de la Covid-19, elle a contri­bué à diverses missions en soutien aux person­nels soignants et aux personnes les plus fragiles : renfort dans les centres médi­caux et hospi­ta­liers, livrai­son de médi­ca­ments et de nour­ri­ture, trans­ports sani­taires île-conti­nent, accom­pa­gne­ment de malades en TGV médi­ca­li­sés, renfort dans les centres d’ap­pels, aide à la vacci­na­tion, etc.

Les acteurs de la sécu­rité civile en France

En France, la sécu­rité civile est placée sous l’au­to­rité du ministre de l’In­té­rieur au travers de la  direc­tion géné­rale de la sécu­rité civile et de la gestion des crises (DGSCGC). Elle orga­nise les secours d’as­sis­tance aux personnes et aux biens sur terre. 

Elle est déployée à l’éche­lon dépar­te­men­tal par le préfet, qui coor­donne et fait inter­ve­nir diffé­rents acteurs : 

  • Le service inter­mi­nis­té­riel de défense et de protec­tion civile (SIDPC) : il assiste le préfet dans la mise en place d’opé­ra­tions de préven­tion et de gestion des crises liées à des catas­trophes natu­relles ou des événe­ments conjonc­tu­rels.
  • Le service dépar­te­men­tal d’in­cen­die et de secours (SDIS) : placés sous l’au­to­rité du président du conseil dépar­te­men­tal et du préfet, les sapeurs-pompiers du SDIS sont char­gés de 3 missions : la préven­tion, la prévi­sion et les opéra­tions de secours. Les SDIS sont aux commandes des secours en cas de crise, sous la direc­tion du préfet.
  • Le service d’aide médi­cale urgente (SAMU) : service hospi­ta­lier public dont le rôle est d’or­ga­ni­ser l’ur­gence médi­cale dans chaque dépar­te­ment. Il coor­donne le service médi­cal d’ur­gence et orga­nise la chaîne médi­cale des secours. 
  • La police :  elle peut être déployée en cas de catas­trophe natu­relle pour assu­rer le main­tien de l’ordre public et enca­drer le trafic routier.
  • Les asso­cia­tions de secou­risme et de sécu­rité civile : elles sont 15 à être agréées en France pour pouvoir être enga­gées sur le terrain par le préfet, sur diffé­rents types de missions (voir plus bas). 

L’or­ga­ni­sa­tion de la sécu­rité civile

On distingue les risques « courants » et les risques « parti­cu­liers ».

Le premier type regroupe des risques liés aux  acci­dents : acci­dents de la route, urgences vitales, incen­dies, acci­dents indus­triels…. Ce sont les sapeurs-pompiers (béné­voles ou profes­sion­nels) du SDIS et les person­nels médi­caux du SAMU qui inter­viennent prio­ri­tai­re­ment dans ces situa­tions.

Pour les risques « parti­cu­liers », liés à des événe­ments ou à des catas­trophes natu­relles, le préfet de dépar­te­ment requiert l’aide d’as­so­cia­tions agréées de sécu­rité civile, pour réali­ser 4 types de missions.

  • Type A : missions de secours aux personnes à la suite d’une catas­trophe ou d’un acci­dent (inon­da­tions, explo­sion, atten­tat…). Lorsque les moyens tradi­tion­nels (SDIS, SAMU…) sont débor­dés, le préfet peut alors solli­ci­ter l’aide d’une asso­cia­tion de sécu­rité civile, qui agit alors sous le comman­de­ment des sapeurs-pompiers.
  • Type B : missions de soutien et d’ac­com­pa­gne­ment des popu­la­tions suite après un acci­dent ou une catas­trophe : accueil d’ur­gence, distri­bu­tion alimen­taire, de couver­tures, etc.
  • Type C : missions d’en­ca­dre­ment de béné­voles, lorsqu’il est fait appel à la popu­la­tion pour parti­ci­per et aider à la gestion d’une crise à la suite d’une catas­trophe ou d’un acci­dent.
  • Type D : mise en place de DPS (dispo­si­tif prévi­sion­nel de secours) sur des rassem­ble­ments publics ponc­tuels (mani­fes­ta­tions spor­tives, concerts, festi­vals, etc.). 

Exemples de missions de sécu­rité civile assu­rées par la SNSM

La SNSM dispose de l’agré­ment pour ces 4 types de missions. Elle peut ainsi enga­ger plus de 3 300 béné­voles — dont plus de 3 000 secou­ristes (niveaux 1 et 2) —, 35 méde­cins, 34 infir­miers et 155 logis­ti­ciens pour se char­ger du bon dérou­le­ment de ces missions.  

Les postes de secours ou DPS

La mise en place de postes de secours (ou DPS, dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours) consti­tue l’acti­vité la plus impor­tante de la SNSM en matière de sécu­rité civile. Les DPS sont en effet obli­ga­toires depuis le 1er janvier 2007 pour toute orga­ni­sa­tion de mani­fes­ta­tions ou de rassem­ble­ments à carac­tère spor­tif, cultu­rel ou social rassem­blant plus de 1 500 personnes : autant d’évé­ne­ments pendant lesquels les béné­voles de la SNSM parti­cipent à veiller à la sécu­rité du public et des parti­ci­pants. En 2023, la SNSM a ainsi réalisé 2 389 missions, corres­pon­dant à un peu moins de 18 000 jour­nées en acti­vité opéra­tion­nelle des béné­voles. 

Elle sécu­rise par exemple l’un des plus impor­tants festi­vals de France, le Hell­fest, des matchs de ligues 1 ou 2 de foot­ball, ou encore de nombreuses étapes du Tour de France tous les ans ; ainsi que, bien entendu, des événe­ments liés au nautisme, comme les cham­pion­nats de France et d’Eu­rope de triath­lon ou le Nautic Paddle, plus grande compé­ti­tion de paddle au monde, orga­ni­sée à Paris tous les ans en décembre.

En lire plus les Dispo­si­tifs Prévi­sion­nels de Secours.

Sécu­rité civile et gestion de crise

L’agré­ment de la SNSM lui permet égale­ment d’in­ter­ve­nir dans d’autres cadres et prendre part à des missions de secours à personnes en renfort des sapeurs-pompiers (acci­dents, tempêtes, inon­da­tions…) ou des actions de soutien et d’ac­com­pa­gne­ment des popu­la­tions victimes d’ac­ci­dents, de sinistres ou de catas­trophes. Les sauve­teurs peuvent ainsi être solli­ci­tés par les préfets pour inté­grer des dispo­si­tifs ORSEC (orga­ni­sa­tion de la réponse de sécu­rité civile) aux côtés des services de secours publics.  

Par exemple, à la suite des inon­da­tions à répé­ti­tion en Bretagne en 2014, deux équi­pages Zodiac© du centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion SNSM d’Ille-et-Vilaine étaient inter­ve­nus pendant 4 jours, du 8 au 11 février, sur les communes de Guipry et Messac, — entre Redon et Rennes — en soutien aux popu­la­tions.

Égale­ment, à Orléans, en 2016, les nageurs sauve­teurs ont réalisé l’éva­cua­tion de 70 pension­naires d’une maison de retraite, grâce à la flotte de bateaux présente sur place.

La SNSM et la crise sani­taire de la Covid-19

Durant le confi­ne­ment en 2020, les béné­voles de la SNSM se sont mobi­li­sés pour aider les services publics à faire face à la pandé­mie de coro­na­vi­rus. 

Ce sont ainsi une tren­taine de struc­tures SNSM qui ont été à pied d’œuvre pour assu­rer des missions d’éva­cua­tions, de trans­ports sani­taires, de renforts aux centres médi­caux et hospi­ta­liers, de livrai­sons de médi­ca­ments et de nour­ri­ture aux personnes les plus fragiles. 

Au total, plus de 10 000 heures de béné­vo­lat ont été consa­crées à soute­nir la gestion de la crise de la Covid-19, sur diffé­rents lieux et missions :

  • Missions Char­don (orga­ni­sa­tion d’opé­ra­tions de trans­fert de patients entre CHU)
  • Trans­ports sani­taires à partir des îles
  • Trans­ports et distri­bu­tion de masques
  • Accueil en EPHAD
  • Visites à domi­cile et service de portage de courses
  • Accueil centre Covid

Alors que la pandé­mie perdure, les béné­voles de la SNSM conti­nuent à porter secours et assis­tance 24h/24, en mer comme sur terre, en appliquant toutes les mesures de précau­tion néces­saires.

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Mobi­li­sa­tion du CFI Corse pour l’as­sis­tance aux popu­la­tions suite à la violente tempête d’août 2022 © SNSM